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18/4/2019 : Entreprise à mission et/ou profit ?

 

Dans un monde en pleine mutation où l’exigence de sens pour toutes les parties prenantes – actionnaires, salariés et sociétés – est de plus en plus forte et où le législateur crée un nouveau statut de « société à mission » (Loi Pacte), comment les entreprises peuvent-elles se réinventer pour combiner mission et profit, impact sociétal et performance économique durable ?

 

A quoi sert mon entreprise ? Qu’apporte-t-elle au monde ? Quelle est sa mission ? Quelle est sa raison d’être ?

Raison d’être, Mission, Identité, Singularité, Vision, ADN… autant de questions de plus en plus présentes au sein de nos organisations.

De nombreuses études montrent que les organisations porteuses de sens sont les plus durables, tuant la croyance que le profit s’oppose à la notion de bien commun (impacts sociaux et environnementaux).

Aujourd’hui, le gouvernement français renforce cette dynamique, avec le statut de « société à mission ». Ce statut donnera une arme juridique aux organisations qui souhaitent s’engager dans une transformation de la société combinant mission et profit, impact sociétal et performance économique.

 

Le 18 avril prochain, dans un lieu insolite en plein cœur de Paris, nous vous invitons à faire le point sur cette question au cœur de l’actualité économique.

Pour cela nous aurons le plaisir d’accueillir des intervenants à la fois experts et complémentaires :

 

FITT France propose aux responsables de l’innovation, de l’investissement, de la RSE ainsi qu’aux responsables achats, métiers et finance de participer à cette Rencontre pour ensemble renforcer la dynamique positive et créatrice de valeur qu’est l’Impact Sourcing !

La Rencontre commencera à 8h30, avec un petit-déjeuner à partir de 8h00, et se terminera  à 11h00.
Elle aura lieu à Les Canaux, la maison des économies solidaires et innovantes, au 6, quai de la Seine, 75019 Paris.

Pour participer à la Rencontre (inscription obligatoire) : cliquez ici

 

Rappel : la participation aux Rencontres FITT France est gratuite pour les membres individuels et collaborateurs des entreprises adhérentes de l’association.

14/2/2019 : Impact Sourcing 2019

Business For Good et Impact Sourcing : pourquoi s’engager en 2019 et quels sont les bénéfices ?

 

Le 14 février 2019 et pour la cinquième année consécutive, FITT France fait le point sur l’externalisation socialement responsable, autrement dit l’Impact Sourcing (voir l’article d’Isabelle Mashola, co-fondatrice et CEO d’Isahit), dans le contexte de la transformation numérique des entreprises.

Aujourd’hui de plus en plus de sociétés s’engagent ou mettent en place une stratégie de « Business for Good » et d’achats responsables en mettant le numérique au service du bien commun. Pourquoi?

Beaucoup de termes sont utilisés : Tech For Good, Impact Sourcing, AI For Good, Business For Good… Mais que signifient tous ces termes ?  Quelle stratégie y a-t-il derrière ?

Pourquoi les sociétés se lancent-elles dans ces nouvelles directions ? Est-ce pour éviter des coûts ou créer de la valeur pérenne ? Quels sont les bénéfices ? Pur effet d’annonce ou une vraie volonté de donner du sens à l’entreprise ? Pour le client mais aussi pour l’entreprise elle-même ? Comment les manageurs de demain doivent-ils être formés ? Et qu’en est-il du secteur public ?

Fidèle à sa mission de constituer un forum d’échanges entre managers sur la mise en œuvre opérationnelle des projets de transformation, FITT France a le plaisir de vous convier à sa prochaine Rencontre pour répondre à ces questions ainsi qu’à toutes les autres que se posent les acteurs de l’écosystème au sein des entreprises (Direction des Achats, de l’Innovation, des Ressources Humaines, de la RSE, Financière, ainsi que les Directions Métiers, …), des ESN, des Fondations et Associations, du Gouvernement et de l’Administration nationale et territoriale, etc.

Notre Rencontre fera le point sur où en est l’Impact Sourcing en France, avec le point des retours d’expérience de grand donneurs d’ordre et de start-ups, sur des projets parmi les plus innovants dans le domaine.

Avec la participation de

Grégoire LANDEL  ●  CEO & Fondateur de Citytaps

La vision de CityTaps est de permettre à tous les urbains d’accéder à l’eau courante à domicile. Grégoire est franco-américain et a plusieurs années d’expérience de conseil auprès d’opérateurs d’eau dans les pays en voie de développement, notamment en Afrique sub-saharienne. Il a également des expériences dans le logiciel en Ouganda et en Californie. Il a étudié dans les universités de Princeton, Columbia et au MIT.

Humaniste et féministe, Grégoire a créé CityTaps pour aider à libérer les femmes et les filles des contraintes et des risques de la corvée d’eau dans les villes des pays en voie de développement.

Isabelle MASHOLA  ●  CEO & Co-Fondatrice d’Isahit

Ingénieur de formation, Isabelle débute en 1988 au sein de l’ESN EDS puis rejoint Cisco en 1994 comme directeur des opérations informatiques Europe. Isabelle poursuit chez Dell en 2006 comme directrice informatique marketing et ventes au niveau mondial puis rejoint le groupe PUBLICIS en 2009 en tant que directrice informatique.

Parallèlement, sa vision internationale lui a permis de façonner son intérêt marqué pour certaines causes sociales, qui lui tiennent particulièrement à cœur comme la défense des droits des femmes ou la pauvreté dans le monde. Cette implication de vie lui fit quitter Publicis en 2015 pour créer sa propre structure, Isahit, la plateforme solidaire d’impact sourcing.

Pascal MENNESSON  ●  Co Fondateur de MALTEM

Après des études de mathématiques et d’économie, Pascal crée sa première entreprise à 21 ans.

Il dirige ensuite le département finance d’une importante société de conseil (Transiciel) puis crée en 2001, un groupe de conseil dans le domaine de la transformation digitale qui compte aujourd’hui plus de 1000 collaborateurs dans 12 pays.

Parallèlement à ses activités professionnelles, il se consacre depuis de nombreuses années à des activités philanthropiques auprès de l’enfance abîmée par la vie et auprès des plus démunis à Madagascar, crée en 2016 la fondation Aldinie puis l’impact studio P4H en 2017 et l’association d’inclusion numérique Sayna en 2018. Toutes ces initiatives sont regroupées sous le label Maltem Impact.

Martine VULLIERME  ●  Directrice adjointe de la zone Afrique Moyen-Orient de Veolia

Chez Veolia, Martine travaille plus particulièrement sur l’innovation en matière de business models en lien avec les sujets d’inclusivité des services, d’économie circulaire et de développement local. Elle est également membre de (Re)sources, un cercle de réflexion sur l’accès aux services essentiels dans les pays en développement.

Durant une dizaine d’années, elle a eu successivement des responsabilités opérationnelles et fonctionnelles au sein de la branche Eau de Veolia. En 2010, elle est devenue Directrice des Risques du Groupe, puis en 2012, Directrice du Marketing et membre du comité exécutif de Veolia Eau.

Diplômée de l’Ecole Normale Supérieure et de l’Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, Martine a débuté sa vie professionnelle en tant que chercheur en mathématiques et a été chercheure invitée à l’université de Stanford en 1984-1985.

Hans H. WAHL   ● Director, INSEAD Social Impact Initiative (ISII)

Hans H. Wahl joined INSEAD in 2007.  He is an educator, trainer, and human rights activist, based in Paris. He has more than 35 years of experience in education, management, and economic and political development in over 40 countries.  Mr. Wahl directs INSEAD’s Social Impact Executive Education Programme  from the school’s campus inFontainebleau, France, one of the most highly respected programmes in the field, housed at one of world’s leading business schools. Specifically, his work focuses on educational design, programme development, and collaborative social impact ecosystems. 

He is also a member of The Value Web, which facilitates complex, multi-stakeholder discussions to advance social change and is a founding director of the Governance and Justice Group, a multi-disciplinary group that carries out research and advises on issues of access to justice, rule of law and human rights. He established UNESCO’s Poverty and Human Rights Programme and held senior positions at Amnesty International, Penal Reform International, and numerous community development organizations.  Mr. Wahl has launched several social ventures including a sustainable tourism organisation in the high Caucuses of Georgia.  He has studied, written and consults on issues of civil society development, human rights, and capacity building worldwide. He is Austrian-American and holds a Master of International Affairs from Columbia University.

 

FITT France propose aux responsables de l’innovation, de l’investissement, de la RSE ainsi qu’aux responsables achats, métiers et finance de participer à cette Rencontre pour ensemble renforcer la dynamique positive et créatrice de valeur qu’est l’Impact Sourcing !

La Rencontre commencera à 8h30, avec un accueil à partir de 8h00, et se terminera  à 10h30.
Elle aura lieu à L’Arche by MakeSense & Wecandoo, espace d’inspiration et d’expérience, au 5 avenue Daumesnil , 75012 Paris.

Pour participer à la Rencontre (inscription obligatoire) : cliquez ici

 

5 bonnes raisons d’assister à la Rencontre FITT France du 14 février 2019 :

  • Un temps de d’information privilégié entre managers de la transformation pour mieux comprendre ce que signifient tous ces termes et les stratégies associées.
  • Un retour d’expérience d’une entreprise qui a mis en place une structure d’impact et qui en expliquera le « pourquoi » et le « comment ».
  • Un partage d’un groupe qui expliquera pourquoi ils ont choisi de travailler avec des sociétés responsables, ce qu’il en est de leur stratégie et comment cela se traduit au niveau opérationnel une fois la décision prise.
  • Un moment d’échange avec ce panel d’experts, pour comprendre les enjeux d’une démarche plus responsable alliant l’impact et la technologie afin de soutenir la transformation humaine et digitale de l’entreprise.

Rappel : la participation aux Rencontres FITT France est gratuite pour les membres individuels et collaborateurs des entreprises adhérentes de l’association.

 

FITT France est membre du Global Impact Sourcing Coalition

Quelle gouvernance pour la transformation digitale ?

Prochaine Rencontre FITT France consacrée à l’épineux sujet de la gouvernance !

 

Le 27 avril, nos intervenants présenteront leurs approches et les bonnes pratiques qui ont contribuées à la réussite de leurs projets de transformation digitale (Cloud, XaaS, RPA, IA,…) ainsi que la mise en place de Centres de Services Partagés et de contrats d’externalisation.

La bonne gouvernance est vitale pour la réussite de projets de transformation, de contrats d’activités externalisées, de toute relation client – prestataire avec des enjeux forts.  De plus, et l’article « Debunking the Myths of Governance » de notre adhérent ISG le rappelle, il règne une certaine confusion sur ce qu’est la gouvernance dans ce contexte. Nous traitons d’ailleurs de la gouvernance des projets de sourcing dans nos formations « Les Ateliers du Sourcing » pour lesquelles nos adhérents bénéficient d’une remise de 25%.

Pour cette Rencontre FITT France, nous accueillerons :

 

La rencontre sera animée par Jost Bescht d’Infosys – entreprise adhérente de FITT France – et se tiendra le 27 avril 2017 à l’hôtel Intercontinental Marceau au 64, avenue Marceau 75008 Paris. Accueil à partir de 8h00. La réunion se tiendra de 8h30 à 10h15 précises.


Nokia – un des leaders mondiaux des  produits, services et licences à l’intention des fournisseurs de services de télécommunications, des gouvernements, des grandes entreprises et des consommateurs – a développé et mis en oeuvre au cours de ces dernières années une stratégie globale d’externalisation dans laquelle un cadre de gouvernance performant a permis d’assurer que les engagements avec les fournisseurs soient alignées avec celles de la stratégie d’entreprise

Nokia est représenté au Comité Stratégique (cliquer ici) de notre association par Joëlle Gauthier, VP Strategy & Portfolio – Workplace Resources.

 

ISG précisera pourquoi les nouvelles stratégies de sourcing, qui incluent les solutions Cloud, XAAS, Shared services, Selective outsourcing, Captive, RPA, etc… ont remis au premier plan la nécessité d’une gouvernance adaptée et performante. ISG a une longue expérience et connaissance des best practices en ce domaine et a développé des framework (organisation et process) et des outils pour les mettre en œuvre (DVM, Digital Vendor Management) qui adressent tous les composants d’une gouvernance (Performance, Risk & Control / Compliance, Invoicing, Finance, Relationship, Contract management, Assessment, Monitoring,…).

 

ISG  est un leader mondial de l’analyse des technologies et du conseil. Plus de 700 entreprises font confiance à ISG, dont 75 des 100 plus grandes entreprises mondiales. ISG conseille les organisations des secteurs privé et public, ainsi que les fournisseurs de service qui visent l’excellence opérationnelle et une croissance rapide. La société se spécialise dans la transformation digitale, y compris l’automation, le cloud et le data analytics ; le conseil en sourcing ; la gestion de la gouvernance et des risques ; le conseil en télécommunications ; la stratégie technologique et la conception des opérations ; la gestion du changement ; l’analyse des marchés et l’étude des évolutions technologiques.  Fondée en 2006 et basée à Stamford dans l’état du Connecticut, ISG compte plus de 1300 employés, présents dans plus de 20 pays.

 

Wipro est une société mondiale de technologie de l’information, de conseil et d’externalisation, qui réalise des projets dans plus de 175 villes à travers 6 continents, dans les domaines IT (Business Application Services, Infrastructure, Analytics), Business Process Services, Ingénierie technique et Digital. Gilles Grangé nous expliquera comment WIPRO collabore avec ses clients dans le cadre d’une gouvernance proactive, dynamique et mutuellement bénéfique.

Plus spécifiquement concernant la gouvernance, Wipro propose une gamme de services professionnels qui comprend

  • Business-IT Alignment : pour maximiser la collaboration entre les métiers, les fonctions et l’informatique.
  • Planification, hiérarchisation et équilibrage de la demande : pour simplifier la saisie et la filtration de la demande, planifier et équilibrer la demande par rapport à la capacité de créer une capacité de livraison de taille adéquate pour soutenir la demande en ressources informatiques.
  • Conception du modèle opérationnel informatique : conception et développement du modèle opérationnel cible pour atteindre les objectifs de l’entreprise en matière d’informatique pour l’avenir.
  • Gouvernance du sourcing : pour permettre une mise en œuvre efficace de la stratégie d’approvisionnement.

Rencontre EOA France- RPA : tous concernés !

RPA, ou Robotic Process Automation, encore un anglicisme destiné à un usage courant ! Oui car la robotisation de processus devient en effet de plus en plus facile et fréquente, pour toutes sortes de processus et activités qui traitent de données.

L’EOA France a choisi la RPA comme un axe prioritaire de ses travaux car c’est désormais un levier stratégique de performance et d’investissement pour tous les secteurs d’activité, dans les entreprises comme dans l’administration.


D’où notre Rencontre du 27 octobre prochain :

Robotisation & Automatisation des Processus :

Tous Concernés !

Qu’est ce que la RPA ? Elle permet de configurer le logiciel d’un ordinateur ou d’un « robot » pour capturer et interpréter les applications existantes pour traiter une transaction, la manipulation des données, pour déclencher une réponse logique et initier une autre action en chaine.

Toutes les organisations utilisant des données sont concernées – tant dans les fonctions support (comptabilité, approvisionnement, ressources humaines, ..) que les fonctions opérationnelles (vente & marketing – notamment les centres d’appel, supply chain, opérations, …). Même des professions telles que celle de juriste d’affaires intègrent déjà le RPA dans leur fonctionnement, améliorant dramatiquement l’efficacité et la rapidité de traitement d’informations complexes.

La RPA présente aussi un challenge aux prestataires de services – car le coût d’un processus robotisé est d’environ le tiers d’un opérateur “low cost & offshore” – et remet en cause leurs modèles économiques.

La RPA offre un meilleur niveau de fiabilité et permet une gestion de données plus efficace – le tout à un coût moindre. Cependant des questions tant stratégiques qu’opérationnelles posent aux décideurs :
  • La RPA va-t-elle accélérer la mise en place de Centre de Service Partagés (CSP) en France ? Sous quelles conditions ?
  • Est-ce que l’impact sur l’emploi sera aussi important que notre image le présente ? De quelle nature sera-t-il ?
  • La RPA ne concerne-t-elle que les tâches à faible valeur ajoutée ou bien des professions tells qu’avocat, cadre dirigeant, expert financier sont-elles aussi impactées ?
  • Quelles innovations peut-on attendre des prestataires de services dans ce nouveau contexte ?

 

L’EOA France, en partenariat avec Accenture, Everest Group et Redwood Robotics, vous invite à en débattre le 27 octobre 2016 de 8h00 à 10h15 avec nos intervenants autour du retour d’expérience de l’opérateur de télécommunications néerlandais KPN qui sera représenté par le responsable du projet d’automatisation :

 

 

    • Mariska Houwen – Automation Project Lead, KPN – partagera son expérience de la conduite de près de 100 projets d’automatisation au cours des deux dernières années dans de nombreux processus tant pour pour la gestion de l’entreprise que pour les fonctions télécom et réseau. Elle décrira à la fois les possibilités et les défis rencontrés lors de ces diverses implémentations. Mariska s’appuiera sur de nombreux exemples concrets pour illustrer son retour d’experience.

 

  • Sarah Burnett – Vice Président, Everest Group  fera un tour d’horizon de la RPA, ses cas d’usage et le marché. Elle précisera les limites de la RPA et comment celle-ci évoluera à l’avenir.

 

  • Michael Cable – Chief Evangelist, Redwood Robotics – présentera des cas pratiques de Robotique appliquée à des processus financiers complexes et habituellement dévolus à des CSP capables de gérer une fiabilité et auditabilité ERP.

 

  • Eric Rigal – Directeur Exécutif, Accenture – parlera en détails de la mise en oeuvre par Accenture de la RPA dans le cadre de son activité de BPO et des défis que pose cette mutation profonde des processus quant aux compétences nécessaires. 

 

Eric Rigal a récemment déclaré à propos de la RPA : « L’automatisation de nos centres de service partagés clients, mais aussi pour notre propre pratique de BPO, est un développement clé au sein de l’industrie des services. Elle apporte des gains de productivité majeurs ainsi que certains effets secondaires. Au cours des 3 dernières années, nous avons automatisé plus de 10.000+ postes parmi les plus de 70.000 de nos centres de prestation de BPO dans le monde entier. Notre vision est que dans les 3 à 5 prochaines années, le taux d’automatisation va accélérer, seulement pour 2016, nous estimons que 10.000 postes supplémentaires seront automatisés dans nos centres. D’une part, cette tendance nécessite une évolution rapide et drastique des compétences de nos collaborateurs, de l’autre elle exige également des investissements importants et des études de marché dans de nouveaux outils puisque les technologies évoluent très vite. »


La Rencontre sera animée par Patrick Giry-Deloison – associé-fondateur SaMaTransformation et membre du bureau de l’EOA France – et se tiendra Immeuble Axe France – 118, avenue de France, 75013 Paris. Accueil à partir de 8h00. La réunion se tiendra de 8h30 à 10h15 précises.

La participation est gratuite pour les membres de l’association,  individuels et collaborateurs des entreprises adhérentes.

NB : L’événement se tiendra en Français et en Anglais.

Pour en savoir plus sur la Robotisation et l’Automatisation des Processus :


Rencontre réalisée en partenariat avec nos membres

 

Externalisation des métiers bancaires : où en est-on en France aujourd’hui ?

Le 18 février dernier Guillaume Almeras, rédacteur du blog Score Advisor, est intervenu lors de notre conférence-débat avec Darren McKnight (Ulster Bank) sur le thème Transformation Numérique de la Banque : Externalisations et Compétences. Il nous livre ici ses réflexions sur l’externalisation dans le secteur bancaire.

 

En 2015, le nouveau patron de Deutsche Bank, John Cryan, constatait à son arrivée que l’établissement disposait d’une « informatique complètement dépassée » et, pire encore, que la gestion externalisée de 80% des 7 000 applications du Groupe s’était soldée par une perte quasi-totale de compétences internes. Dans ces conditions, John Cryan décidait de réaliser une économie d’1 milliard € en ne reconduisant pas les contrats de 6 000 de ses… 30 000 prestataires externes. Cela sonne-t-il le glas des grands contrats d’externalisation ? En France, il y a cinq ans, beaucoup attendaient une large vague d’externalisation d’activités dans les banques, commandée par la crise mais qui n’est finalement pas venue.

Au sein des banques françaises, l’infogérance s’est beaucoup développée au cours des années 2000 : 80% des banques françaises y ont désormais recours mais aucune sous la forme d’un service informatique global. En termes de BPO, quoique le phénomène demeure très mesuré, les banques françaises délocalisent de plus en plus certaines activités, généralement au sein de filiales. Cela peut laisser croire que l’outsourcing bancaire français reste peu actif mais une telle estimation serait faussée.

L’externalisation ne doit pas être immédiatement assimilée à la délocalisation d’activités ou au transfert de personnels. Elle s’inscrit plutôt au bout d’une dynamique interne de rationalisation des tâches et des coûts. En ce sens, centres de services partagés (les banques françaises les ont multipliés ces dernières années) et externalisation représentent en général moins des options concurrentes que des étapes successives. En ce sens, également, l’externalisation concerne d’abord les services pour lesquels des prestataires extérieurs peuvent le plus facilement être trouvés. L’offre de services externalisés crée plus facilement la demande que le contraire et c’est pour ne pas l’apercevoir qu’on prête souvent aux entreprises une attitude attentiste vis-à-vis de l’externalisation.

En France, le BPO bancaire est aujourd’hui particulièrement marqué :

  • par le fait qu’il tente d’éviter des surcoûts, liés notamment aux évolutions d’une réglementation de plus en plus exigeante ou de réglementations particulières, plutôt que de réduire des coûts existants ;
  • par le fait que les banques jouent de plus en plus un rôle d’outsourceur vis-à-vis d’autres banques, tandis que sont également apparus de nouveaux clients : établissements de paiement, startups fintech. Parmi les banques françaises, le Crédit Mutuel Arkea a notamment choisi de faire de la gestion de services financiers sous marque blanche un axe fort de sa stratégie de développement. Il en tire désormais 25% de ses revenus.

Dans de tels cas de figure, l’externalisation est fonction d’effets de taille, au vu desquels il peut revenir pratiquement au même, pour amortir des SI onéreux, d’externaliser la gestion ou de proposer à d’autres établissements de gérer leurs contrats. De tels partenariats, qui se multiplient depuis quelques années, amènent à distinguer nettement la production d’offres et de services et leur distribution. On parle de « déverticalisation » du marché bancaire et c’est une tendance forte du BPO bancaire aujourd’hui en France. Après les opérations sur Titres, elle gagne les moyens de paiement, ainsi que le back office des activités de gestion de fortune et de banque privée.

Par ailleurs, comme le montre l’externalisation de l’Asset Servicing, des moyens de paiement ou de la gestion des crédits, l’outsourcing des tâches de traitement vise aujourd’hui une démultiplication des offres aux clients finaux.

Dans ce contexte, les banques peuvent même devenir des prestataires de services externalisés auprès d’une large clientèle d’entreprises, avec la tendance actuelle à l’élargissement de la gamme de services proposés à ces dernières ; vis à vis desquelles les banques veulent se positionner de plus en plus comme des partenaires. Les plateformes de facturation et les Global Payment Hubs peuvent particulièrement être cités, à l’adresse des grandes entreprises. Mais TPE et PME sont également de plus en plus concernées.

Enfin, l’heure est également de plus en plus au KPO (Knowledge Process Outsourcing), qu’il s’agisse des tâches de recherche pour le Private Banking et l’Asset Management ou des fonctions commerciales dans la banque de détail, avec l’externalisation du scoring des demandes de crédit et des campagnes marketing. Des solutions automatisées nouvelles, parfois robotisées, se développent en effet dans ces deux domaines avec l’analyse massive de données ou Big Data. Les acteurs sont essentiellement des startups, croissant très rapidement en taille, comme Yodlee. Cela montre que, loin d’être prioritairement guidé par la baisse des coûts, le BPO permet d’abord le re-engineering et l’enrichissement de process clés. En ce sens, l’externalisation correspond d’abord à l’acquisition, à l’internalisation de nouvelles compétences. Or, à cet égard des solutions d’externalisation peuvent rapidement se mettre en place dès lors que des prestataires intéressants apparaissent.

Plus que vers des fonctions support ou accessoires, l’externalisation s’oriente prioritairement vers des activités requérant des investissements et des compétences précises. Loin de fournir uniquement l’occasion de se délester de tâches à faible valeur ajoutée, elle vise l’acquisition de moyens et de compétences spécialisées, dans des conditions avantageuses.

On affirme très souvent que le principal objectif de l’externalisation est de permettre aux entreprises de se concentrer sur des activités à valeur ajoutée ou, en d’autres termes, de se délester de fonctions ou métiers accessoires. Cette affirmation est largement erronée et représente une fausse piste : c’est toujours la possibilité de bénéficier d’une productivité supérieure et donc de baisser ses coûts à niveau de qualité égal ou supérieur qui fournit une opportunité d’externalisation, que l’activité soit jugée centrale ou accessoire.

Guillaume ALMERAS, Score Advisor